Le Strict Maximum a fait un nouveau séjour dans l'Yonne chez ses amis M & K rencontrés ici même il y a un an déjà. Ceux-ci ont eu l'excellente idée de nous faire visiter La Borne qui se trouve à une heure de chez eux.
La Borne est un hameau implanté sur les communes
d’Henrichemont et Morogues dans le département du Cher. Une activité
potière est attestée sur ce territoire depuis le 13e siècle.
Cependant, il faut attendre le 15e siècle pour que les potiers maîtrisent les techniques de cuisson permettant de cuire l’argile locale, une terre à grès, à 1280°C. A cette température, la terre devient étanche.
La Borne a connu son âge d’or au 19e siècle. 21 ateliers constitués du maître potier, de tourneurs et de manœuvre font tourner les « boutiques » (terme désignant l’atelier du potier). Les grands fours couchés sont exploités en commun. Les saloirs, terrines, pots à lait, mitres de cheminée, etc. sont commercialisés dans le grand centre –ouest de la France.
Cependant, il faut attendre le 15e siècle pour que les potiers maîtrisent les techniques de cuisson permettant de cuire l’argile locale, une terre à grès, à 1280°C. A cette température, la terre devient étanche.
La Borne a connu son âge d’or au 19e siècle. 21 ateliers constitués du maître potier, de tourneurs et de manœuvre font tourner les « boutiques » (terme désignant l’atelier du potier). Les grands fours couchés sont exploités en commun. Les saloirs, terrines, pots à lait, mitres de cheminée, etc. sont commercialisés dans le grand centre –ouest de la France.
Au milieu du 20e siècle, cette poterie traditionnelle
connaît le déclin, concurrencée par d’autres matériaux ou ne
correspondant plus aux goûts de la population.
Mais à cette période, alors que les autres villages
potiers en France disparaissent, La Borne connaît un renouveau. Des
artistes céramistes viennent apprendre les secrets de la terre auprès
des anciens potiers. Parmi eux : Jean et Jacqueline Lerat, André Rozay,
Vassil Ivanoff.
Grâce à la poterie traditionnelle et aux générations qui se sont
succédé de 1941 à nos jours, la création céramique à La Borne tient
une place importante dans le paysage contemporain de la céramique
nationale et internationale.
On dénombre une centaine de céramistes à La Borne et aux environs, ils représentent douze nationalités différentes et leurs ateliers se répartissent sur quinze communes des alentours.
On dénombre une centaine de céramistes à La Borne et aux environs, ils représentent douze nationalités différentes et leurs ateliers se répartissent sur quinze communes des alentours.
atelier-boutique de David Whitehead
Le hameau de La Borne comporte deux lieux de visite liés à la céramique moderne : un musée consacré à Vassil Ivanoff, qui occupe son ancien atelier, et le Centre de céramique contemporaine,
lieu d'exposition permanente qui présente un panorama des créations des
ateliers des membres de l’association des céramistes et accueille des expositions
internationales de céramique contemporaine.
Le musée de la poterie est consacré à la poterie traditionnelle de La
Borne. Il présente une exposition permanente de pièces anciennes,
utilitaires et imagières, et des expositions thématiques.
Le Strict Maximum et compères ne sont pas revenus les mains vides de leur ballade. C'est dans la boutique du céramiste Eric Astoul qu'ils ont passés le plus de temps. Une rencontre agréable et enrichissante avec en prime une visite du four par l'artiste.
Eric Astoul est né en 1954. Après s’être formé dans différents
ateliers, il découvre à La borne l’attrait de la terre à grès et de sa
cuisson au bois. Il s’installe à La Borne en 1982 et entreprend une
recherche d’expression à travers des volumes tournés, déterminés par
l’idée du contenant. Au fil des cuissons et des expositions son
expression semble détourner le pot de sa forme originelle. Il
recherche l’harmonie entre la forme et son épiderme minéral. La
coloration et les matières des pièces sont données par la conduite des
cuissons au four à bois à 1300°, longues de 5 à 6 jours, dans son
grand four couché a flamme directe. Pourquoi la cuisson au bois ? " Elle imprègne les céramiques comme d’un souffle de vie"
Nous sommes tombés amoureux de ses créations. Le travail de la terre, le choix des formes, les teintes prisent lors de la cuisson. Elles ont quelque chose de tribal, d'organique...
Nous rêvons dorénavant d'une grande maison vide avec des Astoul partout!
Dans quelques jours, nous vous montrerons nos achats.
Nous sommes tombés amoureux de ses créations. Le travail de la terre, le choix des formes, les teintes prisent lors de la cuisson. Elles ont quelque chose de tribal, d'organique...
Nous rêvons dorénavant d'une grande maison vide avec des Astoul partout!
Dans quelques jours, nous vous montrerons nos achats.
Merci pour ce billet très intéressant et qui est pour moi une découverte de ce haut-lieu de la poterie qu'est La Borne ! Entièrement d'accord avec vous en ce qui concerne les créations d’Éric Astoul: il y a quelque chose de primitif, d'originel dans ses céramiques ! Certaines prennent l'aspect du bois ou du minéral, tout en épousant des courbes ou des rondeurs. De l'Art Brut tout en en douceur.
RépondreSupprimerPar contre, ma curiosité est piquée par la photo représentant les 2 têtes en céramiques posées sur pied: quel est l'artiste de ces créations que je trouve fascinantes ?!?
J'ai fait cette photo au Centre de céramique contemporaine et c'est la seule œuvre qui n'avait pas de cartel! Mystère donc... ;-)
SupprimerJe viens de faire un tour sur le site du Centre de céramique contemporaine de La Borne (www.laborne.org) et j'ai trouvé !!! Il s'agit des créations d'Ophélia Derely, et plus particulièrement d'une série intitulée "Les Petites Têtes". Le mystère est donc levé sur ces intriguantes oeuvres. :-))
SupprimerAaaah merci! Son nom ne m'est effectivement pas inconnu, il y avait plusieurs œuvres de l'artiste si mes souvenirs sont bons
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