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mardi 26 mai 2015

AA, Butterfly, BKF, et tutti quanti!

Puisque pas plus tard qu'hier le SM vous parlait du fauteuil AA, il lui semble de bon ton de faire ensemble un point sur sa longue et formidable existence. Un peu à la manière de la chanteuse Cher, il semble exister depuis la nuit des temps sous des noms et des formes différentes mais est reconnaissable entre tous quoi qu'il arrive.



On doit le modèle original breveté en 1877 à l'ingénieur anglais Joseph Beverly Fenby. C'est un peu plus tard, en 1895, que la société américaine "The Gold Metal Inc" édite ce fauteuil  à l'usage des militaires avant tout. 
Sa structure est en bois, recouverte d'une housse en cuir ou en tissu, elle est  avant tout pliante. 




En 1904, présent à l'exposition internationale de Saint Louis dans le Missouri, ses droits de fabrication sont vendus à plusieurs pays. Le fauteuil Fenby rencontre alors un grand succès en Europe auprès des militaires toujours, mais également des particuliers. 
Utilisé par l'armée britannique, il est fabriqué par l'armée italienne qui l'utilise en Libye et lui donne déjà un nouveau nom "la Tripolina Chair"
En 1938, le trio d'architectes Antonio Bonnet, Juan Kurchan, Jorge Ferrari Hardoy -anciens collaborateurs de Le Corbusier- s'inspirent de la "Tripolina chair" pour créer un fauteuil pour leur cabinet d'architecture. Leur interprétation contemporaine est en acier d'une seule pièce et constitué d'une housse en cuir cousue en 4 morceaux :  c'est la naissance du siège "BKF"



Avec ce fauteuil, ils obtiennent deux prix du Design en 1940 au salon des artistes décorateurs de Buenos Aires.
Le BKF est alors repéré par le directeur du Musée d'Art Moderne de New-York (MoMA) qui le fait entrer dans le collection permanente du musée dès 1944.



Entre 1941 et 1947, le BKF est commercialisé par la societé Artek-Pascoe.
Fin 40, Knoll entre alors en piste et donne au siège toute la dimension internationale qu'on lui connait aujourd'hui. Pourtant, la production par Knoll ne dure que quelques années. Après une longue bataille juridique pour être seul producteur, il est retiré du catalogue en 1951.



Le BKF ou Butterfly marque déjà son époque de son style incroyable. Il accueil tour à tour, Mr Breuer:



une pin-up:


une chanteuse:


une jeune fille studieuse mais pour le moins olé olé :


et il fait même de la publicité:


Destination la France pour la suite de ses aventures. En 1951, Charles Bernard crée Airborne France, société spécialisée dans le siège.
L'arrivée du fauteuil dans la société est provoquée par sa rencontre avec André Bloc qui deviendra un grand ami. Ce dernier alors directeur de la revue Architecture d'Aujourd'hui, lui présente le fauteuil BKF venu des Etats unis. Conquis par la ligne pure du siège, Airborne décide de l'éditer et ce sous le nom de AA, initiales de la revue de Mr Bloc.



En 2010, La société Airborne est rachetée ainsi que les marques AA et AA by Airborne et la production des sièges reprend alors. Cette fois ci -bien que visuellement semblable- la structure est démontable pour faciliter le stockage. Des versions résolument contemporaines du fauteuil sont proposées au public. Le designer Hervé Langlais crée par exemple une version tout en inox avec housse en cote de maille.



Cette année, Airborne lance le LLum. Toute en transparence, sa housse en plastique laisse apparaître la ligne intemporelle de la structure AA. 



Le fauteuil AA n'en est plus à son coup d'essai et on estime à 5 millions le nombre d'exemplaires vendus dans le monde depuis sa création. 
Sachez que vous en trouverez 5 au SM, l'ironie du sort ne nous permettant l'utilisation que de 2!
Mais au moins aujourd'hui, ils sont comme ceux de Soulages.




samedi 8 février 2014

Saint-Gobain story.

Ce Samedi sera Publicité! (et ce billet plébiscité, sans aucun doute)



                                                              


Nous nous intéressons aujourd'hui aux publicités d'époque de la Société Saint-Gobain qui, comme vous le savez maintenant, est un des acteurs majeurs de la conception et réalisation de notre résidence.

Saint-Gobain c'est qui, c'est quoi?
Entreprise Française fondée en 1665 (on peut difficilement faire plus vintage) produit, transforme et distribue des matériaux. Son premier nom, Manufacture Royale de glaces de miroirs, n'est pas anodin... Son fondateur n'est autre que Jean Baptiste Colbert, ministre des finances de feu Louis XIV (cette nouvelle fait l'effet d'une bombe), tous deux désireux de donner à la France une dépendance moindre aux productions de verre vénitiennes. Je vous passe l'épisode où Colbert parvint à faire venir en France des verriers vénitiens, leur promettant gloire et richesse, pour finalement les empoissonner au mercure, car le Strict Maximum se refuse à colporter de tels ragots.
Entre 1678 et 1684, la manufacture participe à la construction de la galerie des glaces du Château de Versailles. 
À la fin du règne de Louis XIV, l'industrie miroitière avec à sa tête, la Manufacture royale de glaces de miroirs, exporte des glaces dans toute l'Europe: le monopole vénitien est remplacé par le monopole français.
En 1693, la société  migre à  Saint-Gobain en Picardie, plus exactement dans l'ancien château des sires de Coucy et devinez quoi? Elle se fait appeler désormais Saint Gobain.


Nous savons maintenant trois choses: qui, comment et pourquoi.
Mais tout cela est loin maintenant... Réalisons un bon dans le temps jusque disons dans les années 60, celles qui nous intéressent vraiment.





Comme le montre cette publicité, Saint-Gobain, possède dès les années 60 déjà plusieurs cordes à son arc.

Présente dans le domaine de l'isolation avec sa filiale Saint-Gobain Isover, vitrage bâtiments via sa filiale Saint-Gobain Glass, vitrage automobile via Saint-Gobain Securit, mais aussi dans las plaques de plâtres via les 3 filiales Placo (France), Gyproc (Angleterre et Scandinavie) et Rigips (Allemagne). 




Mais ce n'est pas tout. La société distribue également des matériaux divers et variés via deux autres filiales que vous connaissez tous, Point P et Lapeyre. Le groupe Saint-Gobain est ainsi présent partout dans le monde, employant 192 800 personnes. Il est loin le temps où l'on zigouillait les pauvres verriers vénitiens.






A notre échelle, Saint-Gobain nous intéresse surtout pour avoir mis au point avec Jacques Beufé et un autre groupe, Aluminium Français, le procédé d'habitation industrialisé SGAF-JBEUFE. Procédé qui nous rend heureux depuis maintenant presque un an.
Sur cette collaboration nous ne savons au final pas grand chose. Si ce n'est que plusieurs lots aux été réalisés en France, notamment à Massy Anthony, Lyon Vénissieux, Mulhouse Bourtzwiller. 
Et c'est aussi l'occasion de partager cette publicité, portée à notre connaissance il y a peu par l'ami Tony, et qui est de loin la plus belle publicité au monde.




Pour information, le jingle Pub ORTF au début du billet, est celui de 1968 donc celui qui passait à l'époque où notre résidence à vu le jour. Autant dire que nous ne faisons vraiment pas les choses à moitié. 






jeudi 17 octobre 2013

Architecture d'hier, plaisir d'aujourd'hui.

Quel jour on est déjà? De quel mois?
Ah oui. Déjà...

Les jours passent à une folle allure et nous croulons sous les projets. Comme disait ma grand mère, à peine le temps de changer sa culotte et la semaine est passée... Ce qui, techniquement, ramène à une culotte par semaine. MAIS ce n'est pas pour vous parler des habitudes douteuses de ma grand mère que je prends le clavier ce soir, mais pour partager avec vous un article paru dans l'ARCHITECTURE D'AUJOURD'HUI de Février Mars 1967 (hier donc).


Ce numéro consacré à l'habitat nous fait découvrir les études et réalisations les plus intéressantes d'alors. Et bien entendu, on y évoque les immeubles au procédé SGAF/J.Beufé, siège du Strict Maximum.

Nous y découvrons un bâtiment sur pilotis avec des gardes corps et mains courantes différentes des nôtres. Cette version est la plus répandue dans les immeubles de même type construits à Gonesse, Massy Anthony, Lyon... La version grillage blanc/ aluminium n'ayant apparemment été utilisée que sur l'ensemble résidentiel de Vaires sur marne (les autres d'ailleurs n'ayant pas hérité de l'appellation 'résidence')
On y découvre également une très chouette photo de l'intérieur de l'appartement témoin. Cet appartement est d'ailleurs toujours présent dans le parc, et il fera l'objet d'un article à part entière.
Le plan proposé est une image d'un étage F3-F5, et on peut s'apercevoir que quand vous avez un F5... vous avez de la place.




Et pour conclure, la pensée du soir :


Et la majuscule à Beufé?