vendredi 4 décembre 2015

J.B BLUNK.

Aujourd'hui le Strict Maximum va vous causer de J.B BLUNK pour la simple et bonne raison que ça le botte.


Blunk, c'est quoi, c'est qui? Un sculpteur qui travaille principalement le bois et l'argile mais qui s'est également illustré dans d'autres domaines comme la création de meubles, de bijoux et également la peinture.




James Blain Blunk est née en 1926 à Lawrence dans le Kansas. Il étudie la céramique à l'Université de Californie sous la houlette de Laura Anderson. 



A la sortie de l'université il est rapidement enrôlé dans la guerre de Corée. Après deux ans de service, il réussi à se faire débarquer au Japon au lieu de rentrer aux USA avec pour motivation principale de rencontrer les céramistes japonais qu'il a étudié quelques années plus tôt.

Il y rencontre fortuitement Noguchi lors d'une exposition d'artisanat populaire.



Après lui avoir conté son amour pour le travail japonais, Noguchi accepte de le présenter au célèbre potier Rosanjin Kitaoji dont Blunk devint rapidement l'apprenti.

Il travaille ensuite dans le studio d'un autre maitre de la poterie Toyo Kaneshige. 

De retour aux USA en 1954, Blake décide de construire sa propre maison et ainsi que son atelier près de la ville d'Inverness. 

Il explore à cette occasion d'autres horizons et commence à gagner sa vie en tant que charpentier.


Il s'occupe alors du toit de la maison du peintre surréaliste Gordon Onslow Ford rencontré grâce a Noguchi.
Les deux protagonistes devenus amis, Blunk souhaite faire un cadeau à Onslow et lui sculpte une chaise. Encouragé par Onslow, il se met alors à fabriquer des meubles -à petite échelle et dans une veine sculpturale- et devient rapidement fabricant de meubles à plein temps pour une clientèle locale.




L'approche de Blunk dans la fabrication de ses meubles ne trouve pas d'écho dans les techniques établies. N'ayant pas de formation de menuisier et ne possédant que quelques outils, il sculpte directement son mobilier dans de grands morceaux de séquoia et de cyprès à la tronçonneuse avant de les terminer à la meuleuse et au burin.

Il texture le bois plutôt que de le polir et, en utilisant la tronçonneuse, Blunk conserve l'immédiateté qu'il avait éprouvé en travaillant l'argile humide. A la fin des années 60 il développe cette technique et réalise de subtils effets de texture.


En 1965, l'architecte Lawrence Halprin lui commande un grand ensemble de meubles. Les bancs, chaises et tables basses en bois semblent être une extension naturelle du bâtiment faisant écho aux maisons traditionnelles du Japon. l'ensemble du mobilier atteste du respect que Blunk éprouve à l'égard de la forme naturelle de l'arbre


Encore une fois, Blunk laisse volontairement des marques de l'utilisation de ses outils fétiches en guise d'ornement.

Cet ensemble de pièces réalisées pour l'architecte lui vaut sa première commande publique en 1968, une sculpture "banc" sur la place de l'université de Santa Cruz.



Ce projet entraine une autre commande publique, cette fois ci pour le musée d'Oakland qui lui demande une série de sièges sculpturale qu'il exécute  à partir de la base d'un séquoia de plus de deux tonnes.
La pièce est réalisée en deux mois, sorte de cercle, où s'alterne tantôt des formes lisses tantôt des pièces sauvagement texturées.



Grâce a ces deux projets, en plus d'affirmer son style, Blunk accède à la reconnaissance de son travail.







En 1970 Blunk revient  à la menuiserie, bien que l'ensemble de son travail repose sur l'asymétrie équilibrée, il réalise alors des bancs aux formes évoquant les sièges audacieux de l'art africain.




Lors de ses deux commandes publiques suivantes, Blunk pousse encore un peu plus les possibilités d'interactivité entre son art et l'homme.
Plus particulièrement pour le centre d'orientation pour aveugle de Californie où la tactilité est particulièrement cruciale.



Petit à petit, la transformation de la matière dans le travail de Blunk devient minime de sorte que la pièce terminée porte en elle la mémoire de l'arbre.

A cette époque, il s'essaie également à la sculpture sur pierre. Dans certaines de ses œuvres les plus réussies, il allie le bois et la pierre, jouant avec les différences des deux matériaux.






A bien des égards, la maison de Blunk peut être considérée comme son chef d’œuvre.
Perchée au sommet d'une crête, la maison est comme l'homme lui même.
Rugueuse mais avec d'innombrables touches de sensibilité, modeste dans son ampleur mais étonnante dans sa profondeur, éloignée de la modernité mais animée d'une vive énergie.












Le travail de Blunk est puissant dans sa liberté , simplicité, et doit beaucoup à l'absence d' idée préconçue sur ce que devaient être un meuble.




Le Strict Maximum joue encore ce soir à "si tu devais garder une pièce" et la réponse est d'une évidence la plus totale.





Vous savez bien qu'il ne faut pas nous tenter.

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