dimanche 21 décembre 2014

Beufé et SECO.

En ce week-end précédant la descente du grand barbu en rouge et l'avènement du petit, le Strict Maximum, toujours sur les traces de Jacques Beufé, vous fait découvrir une de ses créations industrielles.

Pour la petite histoire (nous ne pouvons décemment pas vous parler de but en blanc d'une briqueterie) au début des années 60 la majeure partie de la consommation des produits en terre cuite de la région dijonnaise provenant d'usines éloignées, la société SECO décide d'implanter une nouvelle unité de production à Pontailler-sur-Saône située à 30 Km de Dijon. 


Elle confie à Jacques beufé qui vient alors de créer son agence personnelle,  la réalisation de ce nouveau site, avec l'objectif de 45000 tonnes par an de produits dits "creux".

Jacques Beufé conçoit le bâtiment principal  de la briqueterie avec des éléments creux de 3 dimensions différentes  fabriqués tout spécialement par SECO pour cette unité de production. 


Ces éléments ont été mis au point en fonction de critères d'échelles mais également de jeux de lumière et d'ombre définis par l'architecte. 
Le but de Beufé étant d'éviter la monotonie d'une élément uniforme dont l'utilisation est imposée par la vocation du bâtiment. Beufé utilise cette contrainte principale et en tire un jeu esthétique autant dans l'espace avec le relief réalisé sur la façade, que dans le temps avec le mouvement des ombres dans le cour de la journée. Il réalise ici un mur vivant.


Les portiques d'ossatures sont réalisés en tôle d'acier pliée et soudée pour constituer des caissons triangulaires tant pour les béquilles supports que pour les poutres.


Les descentes d'eau pluviale sont situées à l'intérieur des béquilles supports, articulées en parties basses. Les structures caissons à poids égal autorisent des performances améliorées par rapport aux structures conventionnelles, du fait de la meilleure répartition de la matière elles permettent la recherche d'une expression architecturale. 


Le site est toujours en activité aujourd'hui mais pour le compte de la société TONIC (en liquidation judiciaire ce début d'année 2014) spécialisée dans la production de structures métalliques.

Notre allié indéfectible qu'est Google Street View nous permet de constater que le gros de l'oeuvre de Beufé est encore debout de nos jours, seul semble manquer à l'appel les halles de stockage que vous voyez sur l'image ci dessus.




Si d'aventure vous vous trouvez dans la région de Dijon, n'attendez pas que la moutarde vous monte au nez, mais allez plutôt faire un tour à Pontailler , 3 rue de l'industrie, et dites nous ce qu'il en est. 




Informations et photos tirées de la revue " Le mur vivant" n°15.

2 commentaires:

  1. Bonjour, Alors que j'épluche mes revues Techniques et Architecture, je tombe sur un article concernant Gonesse et le quartier Saint Blin dont l'architecte pour l'équipement socio-culturel serait Beufé. Si cela vous intéresse, je peux vous envoyer des images. Il s'agit du numéro d'avril 1970.
    Bien à vous. David Liaudet

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui avec plaisir, merci !! Voici mon mail: 3615alexandre@gmail.com

      Supprimer